Trente et un deux cent quarante quatre
(voilà tout juste un an, à cette même heure – il est 3 heures vingt huit – , j’étais dans la rue, on pleurait avec ma fille, mon amie, les gens autour, et puis un an est passé avec ses merveilles du monde que je ne pensais vraiment pas aussi répugnantes et ignobles, mais pourtant, oui)
le temps qui n’existe que peu (toutes les secondes qui passent ici sont tellement différentes de celles qui se trouvent à des vitesses différentes et d’autres encore, sans compter les suivantes) est passé avec la même fréquence désespérante, travail, lectures, dimanche, les ordures qui s’amoncellent toujours, refaire la vie tous les jours, se lever se laver se vêtir disait le poète (il s’en défend d’ailleurs ailleurs « j’suis pas poète/mais j’suis ému/et dans ma tête/ya des souvenirs jamais perdus » dit-il dans Ménilmontant une de mes préférées de lui) (mais je l’aime pas trop lui)
je pense toujours à Romain D. blessé lors des manifestations contre la loi travail (la honte sur ce gouvernement qui autorise et pousse même à agir ses sbires), l’horreur aussi bien en bas de l’avenue de Flandre de ces milliers d’êtres humains (trois chiottes, quatre urinoirs…), le monde oui, le monde…
et notre écoeurement sans limite, et leurs efforts sans cesse renouvelés pour que nous ne cessions surtout pas de le ressentir
Stalingrad (métro) : FH va connaître une nouvelle bataille et s’enfoncer un peu plus dans l’incapacité à comprendre ce qui se passe dans le monde.
Ce gouvernement est loin d’être parfait mais de là à pousser ses sbires vous allez un peu loin et FH au contraire comprend parfaitement ce qui se passe dans le monde mais ce n’est qu’un homme, un simple président, certainement pas normal mais qui l’est!
@Eymery : (« loin d’être parfait » pour ce « gouvernement », tu édulcores à peine hein…) j’ai participé à de nombreuses manifestations contre la loi travail (ni loi ni travail, pourtant) et je peux t’assurer que les forces de l’ordre avaient des ordres pour casser – probablement pas tuer, ce n’est pas arrivé d’ailleurs… Merci du passage
@Dominique Hasselmann : en passant ce soir sous le métro, tout le monde était encore là (non, il ne comprend rien ce nono-là)
@brigetoun : ne lâchons rien.