4/10//218/3
il paraît qu’il y avait une nouvelle année quelque part
on marchait dans les rues le soir pas si tard, mais la nuit venue, dans l’air une sorte de fraîcheur douce, on avait récupéré des étagères neuves laissées là ornées d’un numéro d’encombrants (ce gâchis, notre monde…), il y avait aussi pas mal de forces de l’ordre aux abords, il avait fait beau
les travaux continuaient sur cette maison qui va devenir une résidence luxueuse type deux ou trois millions au bas mot, boulangerie en rez-de-chaussée peut-être encore, j’avais pris le métro
le type exerçait son métier, de l’eau, de la colle, du papier : rien de bien méchant, sinon les horreurs souriantes, les injonctions invasives et les ordres à peine voilés de cette morale de l’achat, on n’y échappe pas – et la campagne de ce syndicat contre la fraude directement inspirée de l’esprit malade et pervers des institutions qui le gouvernent, c’est à vomir – je préfère lire (Zafon : encore que je me sois rendu compte que ce type-là naquit en soixante quatre, exerce la fonction de scénariste à Hollywood et du coup, ce que j’en lis me paraît assez répugnant… comme quoi, on est peu de choses…) et porter à TNPPI quelques fleurs (elle n’ouvre qu’un oeil, sourit aux couleurs, la perfusion est cachée par un pull mauve, ses bras décharnés, ses cheveux qui ne cachent plus son crâne, elle sourit, je l’embrasse, je m’en vais)
La pub est souveraine (et notamment souterraine). Sauf à être derrière un chien d’aveugle, difficile de ne pas la voir (mais on peut même l’entendre à la radio, par exemple sur France Inter)…