Vingt sept neuf deux cent treize
Il s’agit de tenir -on ne sait pas quoi, mais tenir – difficile de cependant parce que les choses s’accumulent (voiture, garage, comptabilité j’en passe et des pires) et restent en suspens (hôtels modiano, écrits sur ma mère, autres choses encore mais le travail et faire en sorte de gagner sa vie aussi) (tout cela est un peu dissolu, mais on a des circonstances atténuantes) (ici le lieu du carnage désormais déblayé)
: désert (l’emplacement stratégique, au milieu, de la toilette, l’un des seuls biens mobiliers restant…), j’y ai fait un film, envoyé à cette merveille du monde un mail plus un appel téléphonique plus encore et encore, mais rien, c’est beau comme de l’antique, mais quoi faire ?
Je me demande mais rien.
On verra bien.
Continuer le ping-pong de la maison(s)témoin, ici évidemment, le plan journal de la maison inconnue est assez tari (des volontés de rencontre dans la vraie vie, pourquoi pas, on verra aussi) mais travailler et avancer quand même (« Mon père » d’Orhan Pamuk -trois textes dont son discours réception Nobel 6 – « Istanbul » on aimerait que ça ne finisse jamais)
(passage par la case bureau – on écrit des mails, mais des réponses ? et quoi encore ? ce ne sera qu’une indignité de plus) (entre l’ordure de Provence côte d’azur, celle de Rhônes Alpes et l’ignoble fille du borgne et de sa nièce, rien, la même chose, la même ignominie) (déjeuner chez mon pote qui a refait sa cuisine, petit chablis pâtes aux crevettes/truite saumonée) (l’été encore…)
mais nous continuons… et nous (vous surtout) sommes petit grain balloté là pour tenter d’assainir si peu que ce soit la moyenne
« On ne devrait jamais se plaindre de la grève des ordures. »
D.H., « Word in progress », Les éditions du goudron, 2016, page 347 (rentrée littéraire, sur la liste du prix Renardeau).
@DH : j’ignorai l’existence de ton WIP… mais je vois qu’il est très pertinent.