126/6-7-16

(dates et chiffres, sale affaire : il m’est arrivé, très longtemps, de croire dans l’efficacité de ces inscriptions, le mois de juillet, septième, en haut de la colonne de droite du calendrier, les vacances -jme tire et c’est pas dommage vers le centre-trente-huit ou neuf, trois semaines- mais c’est une efficacité épicière, commerçante (mon grand-père en tenait un de commerce, du nom de Juvénal, c’est pour te dire l’éthique, et il y vendait du fil de fer), financière probablement – j’ai changé mon épaule, j’ai changé d’appréhension, j’étais très fort en calcul mental je le suis toujours, mais à quoi cela pourrait-il bien me servir ? je regardais les branches des arbres dans la cour, et cette saloperie de prof de maths balançait ses craies – j’ai oublié son nom pas sa tronche, cheveux poivre et sel coupé à la militaire, foutre c’était la mode…- il ferait bon dormir, mes cheveux ne poussent plus, je dors mal, les difficultés s’amoncellent, il faut bien que les choses avancent pourtant, mais ça ne répond pas, les abrutis sont aux commandes, ce sont eux qui commandent, esprits tordus dans le sens de la hiérarchie, il reste le cinéma, les voyages, les lectures, les amis et les enfants, ce n’est pas si mal, mais il me tarde d’être – trop vite – enlevé à leur affection (jt’assure, j’en ai ma claque)

le type s’est endormi dans le métro Clignancourt-Montrouge (ex-Orléans) sur sa gourmette est inscrit en capitales « Philippe » (le prince consort porte ce prénom, on s’en tamponne mais enfin, c’est ainsi, lorsque sa TGM aura cassé sa pipe, l’île sera de plus en plus isolée, perdue son Ecosse et son Irlande, que lui restera-t-il ? (à l’île, pas au prince)). Bah, ainsi va le monde : j’ai vu une annonce de je ne sais plus quel apéritif où on annonçait « bonne humeur de rigueur » la bêtise humaine c’est à ne pas croire, on a lancé une souscription dite campagne de financement (je relaie : c’est ici) et demain sortira le livre « Une ville au loin » issu de notre travail en résidence en Seine-et-Marne (une bien belle oeuvre à laquelle je suis vraiment très heureux d’avoir participé)