Vingt neuf trente trois seize
(ces chiffres, ces chiffres) Je manque à tous mes devoirs lorsque je ne parviens pas à réaliser un numéro (ces chiffres) et tant pis mais enfin il y a toujours des disparitions, des naissances (bienvenu au petit N. d’en face) des pluies et des tentatives inefficaces, j’entendais hier Pierre Bergounioux me (pas qu’à moi, certes) dire qu’une vie humaine permet (au mieux) de lire cinq mille livres (ce qui fait deux tonnes et demi c’est pas si mal) en disant de cette pensée qu’elle avait quelque chose d’épicière (moi quand on me parle d’épicier, je pense à celui des Misérables) (sa fin) (faut dire aussi qu’il était en quelque sorte un banquier) et les bras m’en sont tombé(s ?), je suis allé voir « Le goût du saké » (Yasujiro Ozu, 1962) (pure merveille : premiers plans seaux, poubelles, objets : pure merveille) (on est mercredi et je n’ai rien pour la maison témoin) (je pourrais y mettre ce billet tiens, j’y pense)
il faut dire que c’était lundi pâques, on a fait un tour au musée (monde file d’attente fouille rires) (parce que il nous faut rire)
vu cette exposition sur les années 80 en photos (ici deux joueurs d’échecs probablement anglais dans leur club : il y avait d’autres photographies de cet ordre, et peut-être bien ici de Taryn Simon mais je ne tiens pas la référence : point de copyright…) dans la galerie des photographies (entrée libre)
me suis souvenu de la gentillesse de Jean-Paul Goude, puis on est monté vers les hauteurs de l’art contemporain
cette vue-là on peut la prendre et la reprendre, on adore ça, on adore ce parvis
(elle est mieux) quand il fait beau, c’est l’heure d’été, on n’a pas envie de dormir, on a sommeil trop tôt, on a vu les magnifiques petites maquettes d’un certain Jun-Ya Ishigami qui pratique le zoom sur son travail d’architecte (une autre merveille) (on a quelque chose avec le Japon, c’est qu’on l’aime) (mais moins seppuku ou kamikaze) puis hier au boulot comme aujourd’hui
J’aime bien la petite salle des expos photos, au sous-sol, gratuite et jamais encombrée…
Mais la vue d’en haut est toujours pas mal non plus.
en montant aussi
et puis le goût du Saké (longtemps que l’ai vu mais)