Quatre deux seize
c’est pas tellement mon genre d’aller me traîner dans une manifestation (encore que je ne dédaigne pas, faut quand même parfois se montrer à la hauteur de ses convictions, j’imagine) mais là le truc est pratiquement obligé, vu que j’y ai travaillé dés seize ans (on est en seize ça tombe bien) les deux mois d’été dans cette usine qui a fermé dans des conditions assez répugnantes (encore que les patrons ne soient pas partis avec les laminoirs sous le bras, non, mais ils ont quand même préféré les laisser pourrir sur place) moi je suis dégoûté, là (mais j’ai fait des billets là-dessus jte ferai dire)
donc bon, y’avait du monde et la confédération générale du travail (c’est un syndicat) (ça existe encore) (avec micron et ses lois, on ne sait pas pour combien de temps – j’ai vu qu’il avait laissé pousser la barbe comme on fait de nos jours – je parie deux mille qu’il porte des chaussures pointues et qu’il s’est fait tatouer les chutes du Niagara dans le dos) son copain d’intérieur a envoyé quelques uns de ses sbires, te c’est comme ça qu’on coupe le boulevard.
et nous mangeons nos rages
[…] J’ai pensé encore aux personnes foutues dehors par le fabricant de pneumatiques déjà illustré ailleurs. Ce qui me fait aussi penser que, les jeudis qui viennent, et même si ce n’est pas tellement […]