Vingt quatre vingt cinq dix quinze
(depuis quelques mois-une trentaine, je cherche du boulot et n’en trouve point : il y a grève sur mon lieu de travail à présent chômage technique donc, et jte jure que ça me fatigue mais dans le même temps, qu’est-ce qu’on fait ? j’ai regardé l’élite sur le pas de la porte, tout à l’heure, et ça m’a -comme d’habitude- complètement écoeuré) (à lire d’ailleurs la manière dont les choses de cette profession sont faites, je vois bien que, comme le disait mon maître (qui était une femme d’ailleurs et une pensée vers Michelle de la Pradelle) la vie est difficile quand on est exigeant) en attendant, malgré tout, il fait assez beau, je regarde un peu le ciel, j’ai trois textes à écrire (une piscine, un atelier, une plante vivace) mais je suis là et me souviens de ces gens de ma famille qui sont passés, partis, oubliés
(les plantes sur ton balcon, magnifiques)
(arbre sur le coin de la rue Piat et Envierges)
je n’avance guère mais le temps, lui, s’en va, tant pis pour lui (ce que je voudrais, c’est marcher, sans fatigue, et j’ai mes genoux, mon dos mes chevilles, mon crâne et tout cela qui me blesse)