le petit alphabet illustré (8)

On est à la merci des clichés, tu comprends

on te le dirait, tu ne le croirais pas, pourtant « vue de New York » en effet (invariant numéro je ne sais : dans le prochain billet de cette eau, nous verrons s’il est nécessaire de numéroter ces choses-là) (car ce sont des choses, voilà, des choses sociales) mais objectivement (?) une vue de New-York, ça ? (jte promets que je l’ai contrastée, saturée pour le rendre plus acceptable pour mon goût : impossible…) La ville monde contre laquelle (dans vingt ans) on flanquera des avions, cette illustration-là ? J’ai des doutes… Pendant ce temps, M. est à la campagne, A. et J. sont vers l’extrême sud du territoire (c’est l’AiR Nu, ça), et ici, il fait chaud

il est à peu près certain qu’on souffre ici d’un tropisme (en souffre-t-on d’ailleurs ? est-ce-vraiment- une souffrance ? tu sais, les conditions sociales de production des objets :  je récapitulerai aussi les ruines aux noms propres, mais il faut (probablement) se souvenir du début des années quatre vingt, du vent qu’on avait peine à entendre souffler, qu’on aurait aimé entendre, dans ces années-là il m’en souvient, la Bastille du dix mai mais de l’Olympe ? On y croyait ? Tu parles que non (d’ailleurs à la Bastille je n’y fus point ce jour-là ni en 1789 tu me diras)

oui, la place où, dans à peine dix ans, (« la paix céleste…« ) on tuera des étudiants et des ouvriers (on ne sait pas combien, ça c’est un secret : plusieurs milliers probablement) simplement parce qu’ils se trouvent là (les uniformes, la haine et la torture de l’Etat : tu le crois, toi, que ces choses là puissent se produire ? qu’à Istanbul avant hier, on chargeait les manifestants de la fierté homosexuelle ? quelle honte, quelle ignominie)

probablement faut-il suivre l’ordre et c’est ce qui m’étreint,ici, je le suis, ici il y a ce Quasimodo (moi je pense à Anthony Quinn et Sophia Loren, comme aux noms communs : mais c’est un prix nobel de littérature, en 1956…) on retrouve cet hôtel, ce château Frontenac comme s’il n’y avait à Québec rien d’autre, le Saint-Laurent, on aime particulièrement la coiffure de ce littérateur si semblable à celle de crâne d’oeuf (et on se souvient on s’en souviendra toujours, de son peigne dans sa DS –  ça ne s’oublie pas)

un pain de sucre, une plage Copacabana, la chanson adaptée par Nino Ferrer la couleur du ciel le long du Corcovado ? « une caravelle qui n’est jamais arrivée…  »

vue du haut, autre invariant, Stockholm, bizarre ou prix Nobel ? Qui peut savoir ? (le château de la Reine de Suède ou alors du Roi, ou alors quoi, sur cette île ?) (« la cité entre les ponts » indique la légende, la vieille ville enfin)

« Venez, vous dont l’oeil étincelle/pour entendre une histoire encore/ approchez je vous dirai celle de Dona Palila del Flor » Ah Victor, le pont de Tolède, non loin le Tage dans lequel on jette les clés des maisons abandonnées, tu sais bien, au loin on verra le Brésil, loin, derrière Belém, au fond de l’océan, à l’est, loin, tu te souviens.. ?

ici je n’ai pas regardé les ruines, poourtant elles accroissent ma thèse, mais plus Ubu cette ignoble représentation de l’Etat comme il se doit d’être, ce n’est pas qu’il ait grossi, non, non plus qu’il se trimballe en scooter pour aller retrouver sa belle, non, mais connaît-on Uxmal ? Deux reprises, le Mexique ?

Gardons les « fondamentaux » ainsi que de nos jours on nomme la tradition, sinon la réaction, l’ordure en un mot mais je m’égare assez facilement, je suis tellement fatigué de ces exactions tu sais bien, ces malheureux agis comme des bêtes, rien de plus rien de moins, une horreur, une honte, une abjection

ah oui, le Capitole, la roche tarpéienne, oui, il y faut un plan d’eau, évidemment, un reflet, une agence et un bureau, souvenir du onze septembre soixante treize, le casque et la mitraillette, les mines de cuivre, non laisse, va, oublie, éponge, nettoie, ôte, enlève, fais disparaître s’il te plaît, qu’on n’y pense plus, à quoi sert la mémoire, à quoi peuvent bien servir les actes et les tueries ?

Y comme Yemen, c’est  à ne pas croire, qu’est-ce qu’on trouve ici, « un aspect de Ta’izz » dit la légende (le robot n’y va pas, sinon de loin, de haut, inutilement, lieux écrits en arabe), l’affaire se trouve « en république arabe du Yémen » (ça n’existe plus) pour ne pas la dire marxiste, je suppose subodore, j’en sais rien mais je le dis quand même, je suis et j’en finis, les chutes voilà tout

comme on avait en noir et blanc celles de l’Iguzza…

Dès que j’ai du temps (et qu’il fait moins chaud – y’a 38 (celsius) dans le salon où je bosse jte ferais dire) je compare terme à terme, je mets en évidence les tropismes (comme les ruines ici) les recours aux objets courants (gondola gondola Corcovado Christ Roi et compagnie-y’en a un sur la rive gauche du Tage, en face de Lisbonne, même punition, même motif…: la photo d’entrée de blog, photo d’une carte postale magnifique qui se trouve dans la cuisine est prise, probablement non loin de cette monumentale offrande) et j’en tire des conclusions. Ce qui ne va pas être simple, mais dès que je peux, je fonce voir si un dictionnaire de nos jours fait dans le frontispice.