Pendant le weekend

Carnet de voyage(s) #64

 

Ce seront des gens. Ils sont pris par le dispositif, je ne les connais pas, moins, beaucoup moins que d’autres, n’importe, on se garait près de l’église, on remontait doucement vers le Baretto (ce sera plus tard : à présent, je continue mes explorations pour ce soir, j’ai quelques photos, prises dans la rue principale de ce village, le corso Matino, cette petite ville où il y avait une Piazza Roma – c’est celle des deux bancs- , il y avait une piazza Aldo Moro, les rues descendent vers la pharmacie, on verra, plus loin, il y aura le marché, l’auberge du premier jour – panini mozzarella et jambon cru- , on nous proposera la wifi à un autre moment, on ira y boire un Proseco-Campari et je penserai aux Petits Chevaux de Tarquinia, il y aura une telle douceur de l’air, on ira faire des courses, ces jours-là, il y aura des nuages, il y aura dans la rue les gens).

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En italien « carrino » veut dire mignon, joli, cher, enfin les hommes sont sur ce trottoir-ci, sur l’autre face à nous

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ils ne sont que deux, ils discutent, le soir, vers 8 heures, c’est noir de monde, ils sont là ces deux-là

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celui de droite voit-il l’opérateur, l’opération ? Lorsque la voiture robot passe, ils sont là, tout autant, je crois les reconnaître

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ils se ressemblent tout au moins, on avance, sur la piazza Roma qui se trouve plus haut il y a deux bancs, à la fin de l’hiver, le robot les a pris vides

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mais lorsque nous passions, ils étaient les deux pris d’assaut par quatre fois deux hommes (un cinquième est là, debout) , casquettes, cannes, sourires (sans photo)

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des amis comme on en croise partout, des connaissances (à Barcelone, je me souviens aussi, ailleurs, des vieux qui restent là, prennent le frais, attendent, que la vie passe : CdV #58),  en avançant plus loin le coin du tabac, la rue descend vers une pizzeria où nous allions manger (50e pour 6) mais ici elle est désaffectée, on ne voit que les petites estrades qui servent à accueillir des tables (j’aime le jaune de cette petite maison au fond)

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la table du premier plan réapparaît dans le contre champ, au fond

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un jour on s’assoit, on va commander au bar, un café, on revient sur la terrasse, voici un homme qui vient

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au bar, il prend un café au lait plus un cornetto (il s’agit d’un croissant, parfumé à la fleur d’oranger, fourré de crème pâtissière) (pas facile, en effet), cet autre sort fumer

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(j’aime le rose de l’immeuble du fond), ici un autre qui sort téléphoner

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puis on s’en va, juste là, un petit supermarché, un palmier, et au loin, les oliviers et la mer

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s’approcher

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on aurait aimé retrouver le bungalow, mais non

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il se cache, derrière nous passe un couple d’autochtones (on le reconnaît au parapluie)

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au loin, les oliviers

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au loin le bain tout à l’heure, et tout à l’heure une musique portugaise

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 Comments

    ces merveilleux voyages qui me deviennent à moi aussi une habitude – mais vous leur donnez chair

  • @brigetoun : merci de la visite (de par le monde, que de gens, que de visages…)

  • Le dépaysement (ce qui ne veut pas dire forcément un voyage à l’étranger) fait toujours du bien.

    Merci pour ces aperçus de là-bas.

    (Je demeure hostile au robot tentaculaire qui « floute » les visages comme TF1 lorsqu’il s’agit de reportages « en caméra cachée »…)

  • @Dominique Hasselmann : oui, le dépaysement (comme tu en citais quelques lignes, le livre de Jean-Christophe Bailly) fait du bien… Merci du passage (pour le robot floutteur, je suis assez d’accord avec ton hostilité : je m’en sers, mais j’y suis hostile, oui, aussi)