Carnet de voyage #55
Il faut pour s’y rendre, passer par le lido (ce sont les plages de Venise, là où se déroule la Mostra, un lieu qui pourrait ressembler à Cannes, à la Côte d’Azur – une horreur, un désespoir, station balnéaire comme il doit en exister des milliers, bord de l’eau acheté vendu loué parcellisé loti divisé, on est entre soi) mais laisser là cette localité, prendre le bus numéro onze, et faire plusieurs dizaines de kilomètres… Des arrêts plus tard
on arrive à un bac
qu’emprunte l’autobus
(ici des photos qui viennent du satellite, sans doute en été, on y découvre trois autobus l’un derrière l’autre, lorsqu’on l’emprunta, il n’y en avait qu’un) puis encore quelque kilomètres, jusqu’à un arrêt du vaporetto qu’il faudra attendre un moment
on croisera une énorme barque (nommée Bellissima),
blanche, longue (elle ne tient pas dans l’image), des cabines des salles à manger des croisières, d’un côté la lagune
de l’autre l’Adriatique
un mur les sépare
puis le bateau qui emmènera à cette petite ville, Chioggia où avait été tourné ce film, « Io sono Li » (« je m’appelle Li » – traduit en français d’un « La petite Venise » assez indigent). Tranquillement, on parcourera les rues bordés de canaux, comme à Venise en moins prétentieux, sans doute en aussi beau pourtant, moins nombreux, des arcades
des cafés, un « Corso del Popolo » qu’il faudrait chercher dans la Sérénissime (mais on voit bien qu’il y a là une différence de classe), une plaque à la mémoire de Giuseppe Garibaldi comme il se doit, sur une des terrasses
on boira un spritz (campari), puis on s’en retournera
le lent passage du temps
sur les îles, les nuages
l’air qui passe
avec au coeur cette merveille de la lagune, la parcourant lentement on croisera voiliers
mouettes et pêcheurs
enfants en vélo, le bac à nouveau
le bus
et de retour, en fin d’après midi, quelques gouttes de pluie ne terniront pas le charme de ces villes d’Italie…
Merci à MdBC pour les photos.
Vous avez saisi cette merveilleuse horizontalité de Venise. Merci … un bonheur de passer chez vous, la retrouver dans vos images, et l’entendre, aussi, dans vos phrases, étales comme la lagune, et étirées le long des lignes.
merci à vous (un calme merveilleux, d’autant que c’était dimanche…) (et de l’autre côté du mur, le murmure de la mer et ses vagues…)