Carnet(s) de voyage #17
Rubrique(s) : Carnets de Pierre Cohen-Hadria / Carnets de voyage(s) / Ville (ma) vue du sol
30 janvier, 2012 4Les villes qu’on ne connaît pas, c’est compliqué et évidemment elles sont plus nombreuses que celles qu’on connaît (un peu : qu’y a-t-il ? Paris, oui, bien, mais ensuite ? Brest, Amiens, Lille, Marseille ? Lyon ? et puis Gênes, Rome à peine Florence, Bologne et, oui, Venise, Tunis, Lisbonne, et puis ? eh bien… mais ce sera tout…) j’en oublie, mais Bruxelles, voilà le parc de Bruxelles, l’une de ses entrées, royale
j’aurai marché, descendant le boulevard du Régent, croisant voitures et magasins de luxe, puis légèrement écoeuré, descendant dans le métro, le premier venu, changer à la gare de Midi, prendre un tramway, au hasard presque (hier je crois qu’on ne l’a pas pris) le 51, et atteindre un endroit, je ne sais quoi, un carrefour, (le plan, qui me dira Triangle Drieok), je me suis arrêté car ici un quai, de Mariemont, un canal
et évidemment je pense à celui de l’Ourcq, la rue de Crimée qui le surplombe, son pont levant à roues, comme ici, je marche, un quartier de voitures
il s’agira de traverser
le pont des Hospices, semble-t-il, soupirer, une ville quand on ne la connaît pas, il faut la trouver et partir, au hasard, rejoindre ici ou là, essayer, trouver le soleil par ici, il faisait si beau ce matin-là, se diriger au juger, ce n’est jamais loin
on traverse, la rue de Liverpool, des dizaines d’hommes qui attendent des voitures, puis ici aussi, des mandataires, des voitures, désossées parfois, partout, on marche on avance, on ne prend pas de photo, on avance, je marchais ce matin-là, attendant midi sans doute et voici sa gare, j’ai pris la route du sud ou le boulevard Stalingrad, sur la gauche, pour un euro, une tarte aux framboises décorée de pistaches, les villes on ne les connaît pas, mais elles ont des points commun, des boutiques et des bars, on s’approche, ici des cartes postales d’avions
dans la boutique un vieil homme qui prend des cartes à jouer, je crois reconnaître des batons des épées, ce jeu italien, à travers la vitrine le capter
c’est le jeu que je voulais, mais je marche sans savoir, je sais que je suis dans le Pentagone, je sais que je vais vers la ville des touristes, la Grand’ Place que j’évite, je marche encore, ici des drapeaux, je vais vers la Chappelle
emprunter avant, avant le passage
ces collections, regarder les vendeurs de chocolat, les libraires aussi, remonter et penser à Londres
sans intention particulière mais des collections, un peu partout
regarder les gens, ne pas les immobiliser
j’ai marché longuement, je me suis retrouvé à Ixelles, c’est un peu loin sans doute, ici le parlement européen voisine un quartier peut-être pakistannais, un immeuble de voile
un autre qu’on démolit
non loin, ici aussi quelque plaque commémorative
Ici vécurent les écrivains NEEL DOFF et FRANTZ HELLINS
Cercle d’Histoire locale Ixelles
(peut-être en graf) PUTAIN
qui sont-ils, on ne le cherchera pas, ce n’est pas manque de curiosité mais le jour s’en va doucement, presque déjà, je t’ai retrouvée, on regarde les vitrines, l’une d’elles si vide
la Une d’un journal qui prend en compte des chutes (d’icônes, on ne pense pas en trouver dans ces portraits pourtant)
on avancera, l’avenue Louise, l’immense hôtel qui la jouxte
des avions, le temps qui s’enfuit, des villas, les lieux si différents, si autres parfois si semblables, ici au fond on ne la distingue guère, c’est la basilique
sur la gauche un tramway, les fils électriques, le haut du palais de justice en travaux, continuer et marcher, arpenter la ville, regarder ici, le soleil se coucher là
la fatigue sans doute qui me prend, mon pied qui butte, manque et se tord, il est tard, bientôt Paris le train, bientôt la ville, quelle ville, une ville, on avance et on continue, on regarde, ce n’est pas que prendre des photos soit une activité, non, mais pour se souvenir des belles choses, peut-être, pour garder un trait blanc sur un fond bleu, cette vision d’une ville au loin, au nord, cette ville sans fleuve, mais au canal de Charleroi, il me semble, la basilique de Koekelberg me dira ce contrôleur, qui, à la question : « s’il vous plaît, vous connaissez Bruxelles ? » nous répond « plus vraiment puisque j’y suis né… » et rira en regardant la photo sur mon téléphone, « vous voyez, là, c’est quoi, une église ? », il rit : « ah Koekelberg, la basilique de Koekelberg oui… » puis ira fumer sa cigarette, la casquette à la main, on le remercie encore ici, on rit aussi, et on va chercher son train qui, en à peine plus d’une heure, nous remmènera vite et pourpre vers Paris, son fleuve et ses canaux.
« Bruxelles, ma belle… »
On dirait que tu as pris un abonnement pour le Thalys ! Mais cette ville regorge (comme l’on pense en voyant une jolie femme de l’endroit) de surprises : il suffit alors de les capter comme tu le fais et avec tes mots bruxellant.
j’ai un peu cherché le fleuve comme tu vois…
Bruxelles, tout le monde en parle , il faut vraiment que je découvre cette ville.
Merci pour vos infos 😉
mais de rien… bon voyage