Carnet de voyage(s) #10
Rubrique(s) : Carnets de Pierre Cohen-Hadria / Carnets de voyage(s) / Ville (ma) vue du sol
22 octobre, 2011 6Et fin.
C’est en se promenant en ville, regarder le guide, oublier, repasser par la rue de Rome, la descendre en venant, probablement, de Manin, je ne sais plus, mais marcher, la rue Assaroti, je me souviens de cette place du premier jour, piazza Corvetto je suppose, jus de poire sous les arbres, il pleuvait un peu, ce premier jour, tu te souviens, rechercher un hôtel une pension, et là se trouvera la Préfecture (ici, sur l’île de la Cité, y entrer relève du défi -papiers, patte blanche, grigri, propre sur soi et la peau claire sinon) .
On entre, c’est au premier étage.
Ce sont des bureaux, sans doute appartiennent-ils ici à tout le monde. Probablement.
On monte, en bas, un type avec un casque gardait l’entrée (on le reverra tout à l’heure).
Et là, des splendeurs, des fresques, roses et vertes, noires, des plans anciens des villes, mairitimes, fluviales.
Ancône.
Florence.
Gênes bien sûr, aux maisons aux toits noirs.
De pures merveilles.
Le lieu est une sorte de coursive, les fenêtres sont ouvertes
le temps est doux. Voilà qu’aujourd’hui, il se remet à l’hiver, ici. Aujourd’hui,on repense un peu à cet été. On repense à ces images qu’on a vues, qui emplissent encore vos rêves, qui sont encore si présentes. Je les travaille, je les rehausse, je me souviens de cet objet magnifique, là.
Les fenêtres ouvertes, les fresques au mur, ici Venise.
On reconnaît la Guidecca et Dorsoduro, San Erasmo et Murano,
la lagune et le lido, la Douane probablement, mais pas Santa Maria della Salute, le grand canal et partout ces bateaux…
Redescendre, sortir et avancer, encore, retrouver la via Garibaldi (lui et ses chemises rouges, se souvenir du Guépard) et l’Hôtel de Ville,
où l’on trouvera
cet arbre, ces découvertes de ciels
et dans une salle où une femme vous attend assise, des porcelaines, et poussant cette porte, au fond « oui, entrez la lumière s’allumera » dit-elle, on entre, et le violon de Paganinni
l’un des enfants de la ville… Alors, de retour à Paris
Dédié à A., dite Lilou (et E., et J., C. et T.).
Photos : merci à MC
Viva Italia
like it!!!!!
@ brigitte :s’ils pouvaient foutre à la porte leur minuscule aussi, ceux-là…!
@ lilou : well well well…
Les plans avaient inventé Google satellite avant la lettre… Bel objet insolite comme tunnel débouchant sur l’inconnu et le lampadaire (Lampedusa ?), fanal fatal de lumière éternelle, jolie descente et rappel à la réalité parisienne – mais on peut lui trouver parfois du charme.
au Chasse-Clou : oui, j’aime Paris au mois de Mai surtout…