François Morrelet à Beaubourg
Je me souviens de ce film, « Touche pas à la femme blanche » (Marco Ferreri, 1974)
où Michel Piccoli interprétait Buffalo Bill. Ce western se déroulait dans le trou des Halles, non sur le Plateau Beaubourg, comme on disait alors, mais les deux chantiers étaient concomitants.
Ce qui me fait y penser, c’est sans doute cette joie de faire, et de donner qui, peut-être, transpire que ce soit dans ce film ou dans l’exposition donnée par François Morrelet au centre Pompide (Pompide, c’est pour les boutons de manchette qu’on peut voir sur ses effigies, nombreuses, dans l’enceinte du centre) (moi aussi, j’adore cette » grande maison »).
Il y est montré des installations marrantes comme tout : on pousse un bouton, voilà le tissu sur lequel est projeté une image de la Joconde qui flotte et la fait se mouvoir, ou plutôt se gondoler.
On appuie sur un autre, des néons rouges s’illuminent puis disparaissent… Ici, un trou carré.
Là, une chaise rouge…
Des pieds de gardien de musée.
François Morrelet explique son attraction
et ses tentatives de pallier la subjectivité par le recours aux formes simples, géométriques, épurées, nettes. On le suit, on aime rire, on aime regarder ces installations regroupées ici pour rire certainement. Et comme rire est l’une de nos plus importantes raisons de vivre, on sait gré à l’artiste de son magnifique travail : le rire aussi est ce qui, politiquement, nous permet de tenir et d’envisager un avenir plus joyeux que celui préparé par ceux qui, « veste à carreaux ou bien smoking, un portefeuille dans le tête », veulent à toute force faire perdurer leur situation.
Bien aimé la photo avec les jambes du gardien : comme si on ne pouvait emporter avec soi une image de ce que l’on voit. Bientôt, interdit de regarder (poussons la logique jusqu’au bout) ?
Il faut que j’y passe, tant pis si c’est après toi ! Beaubourg est, de toute façon, une belle installation en tant que telle.
si on regarde, c’est ainsi qu’on cultive sa mémoire : à proscrire de nos jours… oui, vas y c’est vraiment très amusant et profond… tu en feras part aussi, j’espère… (merci d’être passé)
[…] m’en avais reparlé , cher Piero, jeudi matin au café « Le Corbeau blanc », de cette expo de François Morrelet à Beaubourg, et tu pensais même qu’elle était finie. Mon œil ! J’y […]
[…] ne suis pas sûr de l’auteur de cette toile cependant : c’est François Morrelet), j’ai vu cette image de Philippe Soupault qui vivait à […]