Oublier Paris #12 : Lisbonne
J’écoutais « Buena Vista Social Cl(o)ub »
parce que ça me rappelait mes parents, ma mère surtout, « Chan Chan », j’aimais ça, j’aimais la chaleur de l’été, je me souvenais de ces après midi si chauds, comme ici, avant 5 heures, rien à faire, lire seulement (j’ai lu dans la pièce du sous-sol qui donnait sur le jardin à la bougainvillée rouge et aux citronniers, la petite pelouse).
Au loin, la gare d’Oriente.
Les immeubles voiles commes je les aime,
à moitié désaffectés me semblait-il.
Le vent sur le Tage.
J’aimais, à la nuit, voir ces jolies lumières lointaines, j’aimais aussi penser que loin, à ma droite, loin, l’Orénoque ? Le pain de Sucre ?
Loin, là-bas, le soleil ne se couche jamais… Au loin, il y fait beau…
J’écoutais les musiques de KMS.
J’attendais aussi, au fond du fond,
j’attendais que le temps passât, que ce vendredi revienne afin que l’avion me ré-entraîne vers Orly, encore à nouveau y atterrir,
encore à nouveau chercher l’arrêt qui mène vers Paris, encore à nouveau arriver à bon port, encore et à nouveau ouvrir le courrier, regarder et encore à nouveau refaire une lessive, encore à nouveau reposer cette valise, reposer sur la bibliothèque ces livres, en prendre d’autres, attendre le téléphone,
écouter encore à nouveau ce titre « Cours, chéri, cours » et attendre un peu que le jour s’en aille, que le suivant arrive (je partirai bien à Sidney…)
Bien aimé les photos (celle du lampadaire, couleurs modifiées ?)… Ce Tage est sans pitié.
Le jaune de l’immeuble est très semblable à ce qu’il est en réalité… pour le reste… merci d’être passé Dominique