Un premier rendez-vous
Voilà, nous y sommes. Et pour ma part, j’y suis encore.
Hier après-midi était le jour de mon premier rendez-vous, à Collégien, devant le Centre culturel de la Courée avec Marc Forest. Même si la photo ne l’illustre pas vraiment, je ne pense pas être excessif en disant que cette rencontre fut des plus encourageantes. Ce qui était prévu comme une prise de contact, s’est rapidement transformé en après-midi complet, pour finir en début de soirée par la conclusion évidente que oui, Collégien sera une étape du festival. Ce qui était encore moins prévu, c’est qu’une fois cet accord de principe établi, dans la frénésie qui nous animait, Marc Forest et moi ne nous sommes pas quittés si rapidement. Suite à l’invitation qu’il m’a faite de venir chez lui, poursuivre notre travail (à savoir discuter en compagnie de quelques verres de Pouilly), je me suis littéralement effondré sur son canapé, pour ne revenir à moi que ce matin, subir ce que les Québécois appellent : un lendemain de veille. C’est de ce même canapé de velours usé, d’un vert bouteille digne d’un pull à col roulé des années 70, et aux accoudoirs dont la définition pourrait être modifiée pour décrire plus honnêtement les deux choses molles et informes qui terminent laborieusement l’assise du machin, que j’écris ce message. Mais soyons honnêtes et reconnaissons-le, j’y ai passé une de mes plus profondes nuits de biture, et ce canapé, malgré mes digressions, me soutient encore ce midi. Je remercie vivement son propriétaire de m’y avoir laissé roupiller et m’en extirperai dans quelques instants, histoire de visiter la région, ce que je m’étais promis de faire hier après-midi, même si aujourd’hui l’aspect chevaleresque, que j’avais imaginé pour maquiller une exploration banale de la Francilienne en fresque épique, risque de faire figure de déguisement bon marché.
Adrien Villeneuve
Sus à la ZAC !