En mieux
Le monde bouge et les choses changent. Ces temps-ci, je suis révolté : les profs de Sciences économiques et sociales se battent depuis des mois pour simplement pouvoir enseigner. Ceux d’histoire géographie sont en train d’y passer aussi. Ces disciplines ne servent à rien, pourquoi continuer à les enseigner ? Pourquoi pas de la sociologie, tant qu’on y est ?
Non, mieux vaut enseigner la gestion des ressources humaines en flux tendu, flexibilité et management par objectifs. Mieux vaut aussi leur apprendre, à ces chers enfants, à compter jusque 27 000 reconduites aux frontières : voilà qui est valorisant, digne et recommandable…
On démantèle, on écorche, on dépèce, et tout ça dans ce qui me semble être une indifférence coupable. Je suis révolté. Ecoeuré. Dégoûté.
Je regarde la ville, ma ville. Je me promène dans le pays, je vais ailleurs, j’ai des projets d’écritures, des projets professionnels, je déjeune avec des amis,
on élabore, on regarde le monde se transformer, on parle parfois de nos désirs, de nos difficultés, on se réunit et on met en place des stratégies. On essaye de faire en sorte que ce monde tourne. Que le soir reste le soir, les lumières de la ville, la poésie du monde, les images arrêtées et les couleurs ravivées, on essaye de faire en sorte de rendre le monde plus beau, et de le décrire comme il nous apparaît afin de le changer.
Mais en mieux. Pas en pire. Comme celui qu’on nous assène, jour après jour. Parfois, je me dis que le bord de mer…
[…] un livre que j’ai lu pour des raisons professionnelles : je travaille sur (ou à) la souffrance au travail. Il en est de mon métier disons : ce n’est ni nouveau […]